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La préparation de l'Impact en question

Comment est-ce qu'on prépare une saison aussi chargée, aussi rapidement?

Impact de Montréal

A l'orée de la nouvelle saison, qui commence dès la fin février avec le déplacement à Pachuca, on peut librement se demander comment l'Impact va aborder cet événement. Et la double confrontation qui attend le club québécois en Ligue des Champions provoque déjà de la tension chez les supporters et probablement dans la tête de nos joueurs.

Mais au-delà du trac, ou de l'appréhension, il faut aussi constater que la préparation est réduite de deux bonnes semaines. Et deux semaines, c'est loin d'être négligeable, surtout quand l'équipe subit une important refonte durant l'intersaison.

L'Impact, ses joueurs, son staff, a donc eu, et va encore avoir fort à faire d'ici au départ pour le Mexique. Car, si traditionnellement la préparation est la période du renforcement physique, devant permettre à nos gars de tenir toute la saison, Klopas et son staff ont quasiment dû recréer toute la structure de l'équipe avec 11 départs pour 12 arrivées.

Bien sûr, il existe de fortes chances pour que l'entraîneur-chef pérennise son 4-5-1 (voire son 4-2-3-1) qu'il semblait avoir finalement adopté l'an passé. Mais force est de constater que réussir à faire, en un mois et demi, l'amalgame entre nouveaux et anciens n'est pas une tâche facile. D'autant plus quand l'équipe sort d'une saison particulièrement difficile, ayant laissé la porte ouverte aux différends entre joueurs, ainsi qu'avec le staff, et parfois de la rancœur.

Cohésion et Leadership

L'un des chantiers les plus imposants semble donc être celui de la cohésion. Le délai est court pour que tout ce petit monde s'entende le mieux possible. Voilà pourquoi, à mon sens, il est important de mettre en avant la vie interne de l'équipe durant ce mois et demi de préparation. Une entente basée sur des relations saines et amicales, malgré la concurrence, est une des clefs de la réussite du projet.

On se rappelle évidemment les questions de leadership posées à l'issue de l'exercice 2014. La cohésion, autour de caractères forts et motivateurs, passe par le dialogue, la mise en place de rôles stricts et à respecter, sans pour autant faire régner la peur. On n'est pas en Corée du Nord.

Frank Klopas a donc peu de temps pour tout réussir. Mais il a su s'entourer. Ou, du moins, on l'y a obligé. Lui qui prône avant tout une défense solide (58 buts encaissés l'an passé, 3e pire total de MLS) est maintenant secondé par un spécialiste en la personne d'Enzo Concina.

L'Italien, s'entachant à la défense, permet et permettra à l'entraîneur-chef de se consacrer plus efficacement à d'autres aspects. Mais le nouveau venu a du pain sur la planche car, des joueurs présents l'an passé, seul le poste d'Hassoun Camara ne semble pas sujet à discussion.

Patrice Bernier

Nous avons peu de matches préparatoires durant le camp d'entraînement, alors ces minutes de jeu [NDLR : contre les U16, le 31 janvier] nous permettent de retrouver notre cohésion progressivement. On veut retrouver nos automatismes le plus vite possible comme il y a plusieurs nouveaux joueurs dans l'équipe. On veut être fin prêt pour le 24 février.


Cependant, à l'inverse de l'an passé où l'Impact avait enchaîné les rencontres de préparation (avant que Klopas ne change tout lors du premier match), le Bleu Blanc Noir n'aura cette année que deux ou trois matches avant de se jeter dans le grand bain.

Et, s'il est certain que les aspects environnementaux, internes au club, peuvent être gérés à tous moments, il est clair que le projet sportif, ainsi que la réussite des tactiques mises en place, ne seront visibles qu'au travers du prisme du jeu.


Et le jeu, face à une opposition digne de ce nom (no offense les U16), sera assez rare avant d'affronter Pachuca, qui lui aura eu largement le temps de corriger les problèmes rencontrés lors de son début de championnat.

À l'Impact et ses joueurs de profiter au mieux du temps qu'il lui reste pour terminer le gros œuvre. Ils auront largement le temps de s'occuper des finitions plus tard.