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Marco Di Vaio: Doit-Il Rester?

Restera-t-il? Ne restera pas? Avec les rumeurs qui l'envoient à Bologne et une possibilité de prolonger son séjour en MLS, Marco Di Vaio est à la croisée des chemins.

USA TODAY Sports

A lire les dernières rumeurs, à ressentir la peur qui s'empare du supporter lambda, Marco Di Vaio aurait envie d'ailleurs. La nostalgie bolognaise semble coriace. À écouter les déclarations du suisse Marco Schallibaum, il n'y a pourtant pas le feu au lac. Restez tranquille, le club ferait tout pour le garder.

Mais veut-on vraiment le voir rester? La question est légitime mais la réponse plus complexe qu'elle n'y paraît.

Di Vaio est un buteur, un vrai. Bâti sur le modèle de l'attaquant fixé sur la lignée de hors-jeu, il ne faut pas lui laisser de chance au risque d'être rapidement puni. Di Vaio, c'est déjà 11 buts cette saison, ce qui en fait le 3e meilleur buteur de la ligue mais celui qui a tenté le plus de tirs au but (35 au total).

Mais il n'est pas qu'efficace statistiquement parlant, il est aussi la vitrine du club. Il est LE joueur sur lequel la direction a misé pour se lancer, la "star" qui fera connaître la franchise, l'égal des Beckham et Henry de ce monde. C'est lui que les supporters adulent, c'est lui que les supporters regardent, c'est par lui que la lumière doit arriver.

Pourtant, voilà que depuis quelques semaines, le courant qui alimente la lumière est plutôt alternatif. Lui qui avait démarré la saison en trombe, à l'image de toute son équipe, n'a marqué que 2 petits buts sur les 9 derniers matchs, aucun sur les 4 dernières rencontres. Malchance ? Aux vues de la dernière partie, j'en doute.

Un grand attaquant, pour réussir, doit être très orgueilleux et un peu prétentieux : regardez Thierry Henry, regardez Cristiano Ronaldo. Di Vaio l'est, il ne s'est jamais gêné pour critiquer un coéquipier sur le terrain ou pour faire part de son ras-le-bol après des actions ratées. Sa patience à ses limites que la limite ne connaît pas.

Mais lors de la dernière partie je l'ai vu se regarder jouer.

Pas une course, pas un appel, aucun support à ses coéquipiers, Marco a joué le rôle du petit fantôme.

Marco Di Vaio n'aime pas jouer dos au but ? Et alors ?

On ne parle pas ici d'un substitut, on parle du joueur désigné, on parle de celui dont on scande le nom. Content, pas content, il doit faire l'effort et doit mouiller le maillot et se déchirer pour son équipe. C'est ce que font les grands, ils trouvent des solutions...même à 37 ans.

Mais il a été invisible. Il a été le #tropdepoutine, pour reprendre l'expression de mes amis de Soccer Sans Frontières.

Et le pire c'est qu'on lui pardonne. On pardonne la nonchalance et l'inutilité. Parce que c'est Di Vaio. Et on accuse les autres, Felipe parce que trop-ceci ou Arnaud parce que pas assez-cela.

Au stade, samedi dernier, la plèbe a déversé sa haine à chaque ballon que touchait Davy Arnaud. Di Vaio, lui, a eu droit à une standing-ovation à sa sortie probablement à cause de sa passe (lumineuse) sur le but de Smith...et c'est tout. Il y a une certaine injustice là-dedans.

Je ne déteste pas Marco. Au contraire, je l'aime probablement tout autant que vous. Mais j'attends de lui qu'il soit le guide quand l'équipe connaît une traversée du désert, j'attends de lui qu'il soit la lumière au bout du tunnel.

Mais il ne l'est pas.

Et on continue à l'acclamer.

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