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Jesse Marsch avait tout faux et le club paye toujours pour les erreurs du passé

Après presque trois ans en MLS, l'Impact occupe le dernier rang de la MLS et les décisions prises dans le passé hantent toujours le club.

Mike Stobe

L’ère Jesse Marsch fut de très courte durée considérant l’histoire du club montréalais. Malgré tout son bon vouloir et ses efforts d’apprendre le français, l’ancien vétéran de la MLS et ex-entraineur-chef de l’Impact n’a pas su se faire justice dans la belle métropole.

Était-il prêt à avoir les reines d’une équipe en MLS? Après avoir laissé la poussière retomber et les années passer, on se pose toujours la question. On peut gager que le principal intéressé, qui est d’ailleurs toujours sans emploi sérieux depuis son renvoi par le président Joey Saputo, se la pose aussi.

Bien que l’ère Jesse Marsch fut courte, celle-ci a considérablement hypothéquée les chances de succès de l’Impact de Montréal. Il s’agit littéralement d’une saison perdue pour le club. La preuve, que reste-t-il de cette époque ma foi triste pour le club montréalais maintenant expérimenté de presque 3 ans en MLS?

Des 23 joueurs qui sont issus d’une prise de décision de Jesse Marsch, 3 sont toujours au club. Il s’agit de Justin Mapp, Patrice Bernier et Calum Mallace.  Bien sûr, les Brian Ching, Zarek Valentin, Bobby Burling, Jeb Brovsky, Collen Warner, Josh Gardner, Sanna Nyassi, Seth Sinovic, James Riley, Justin Braun, Tyson Wahl, Bryan Arguez, Davy Arnaud, Andrew Wenger, Shavar Thomas, Mike Fucito, Lamar Neagle et Donovan Ricketts ont tous fini par quitter pour parfois presque rien, à un moment ou un autre.

Que reste-t-il de notre système de jeu, de notre identité ou encore de notre modèle où le système de jeu européen cohabite avec le système de jeu nord-américain? …Vous comprenez ici l’ironie, car bien sûr, rien de tout cela n’a jamais vraiment existé.

Pouvons-nous affirmer que L’Impact n’était pas préparé comme il le fallait pour son entrée en MLS ? Je crois que oui, car la presque totalité des choix de l’entraineur (à qui on faisait confiance étant donné qu’il connaissait soi-disant la MLS) ont disparus du club.

Et si on avait remplacé quelques choix par disons : Quincy Amarikwa, Anthony Wallace, Freddy Adu, Eric Alexander, Ned Grabavoy et Julian de Guzman, qui étaient alors tous disponibles lors du repêchage d’expansion. Où serait l’Impact aujourd’hui?

Le " Bleu Blanc Noir " serait assurément en meilleure posture, car il n’aurait pas eu à trouver des solutions aux mauvais choix qu’à fait le premier entraineur-chef de l’histoire de l’Impact en MLS à sa première année. Les joueurs présents au club auraient déjà plus de chimie et d’affinités qu’ils en ont actuellement avec les arrivées et les départs fréquents.

Nous n’avons qu’à nous comparer aux deux nouvelles équipes qui feront leur entrée dans les prochains mois. Le repêchage d'expansion est loin d'être fait et ils ont déjà pris possession de joueurs capable de jouer en MLS au plus haut niveau dès demain matin.

Je ne suis pas dupe non plus, je sais qu’il s’agit également d’une question monétaire, mais ces gens-là ont un plan. Nous, à l'époque, nous avons tenté de faire quelque chose avec des joueurs qui n'étaient clairement pas de calibre MLS. Nous n’avons qu’à penser aux Justin Braun et Shavar Thomas de ce monde.

Sur un court laps de temps, l’équipe a su faire le boulot, mais certaines faiblesses comme le côté gauche et un attaquant capable d’appuyer Marco Di Vaio ont vite rendu vulnérable le onze Montréalais et ses faiblesses hantent toujours l’Impact. La preuve, pas moins de 8 joueurs ont évolué au poste de défenseur latérale gauche et pratiquement le même nombre si ce n’est pas plus au poste de milieu gauche.

Ce qu’il faut retenir de tout ça, c’est que l’Impact se devra, à l’avenir, engager des gens qui ont une vision et un plan à long terme et qui ne subiront pas d’interférence de la direction. J’ai bien peur que notre première année nous affecte encore pour longtemps. À titre d’exemple, nous n’avons qu’à penser au Toronto FC qui n’affiche parmi ses rangs aucun joueur de leur première saison depuis plusieurs années déjà et Dieu sait qu’ils ont connu des années de vache maigre avant de sortir les gros $$ cette année dans le but de leur permettre de faire les séries pour la première fois en 7 ans.

Stabilité et expérience seront de mise si le "Bleu Blanc Noir" désire être au même niveau que Les Real Salt lake ou les Sporting de Kansas City de ce monde. Si le chemin se fait avec Frank Klopas, je respecte la décision, mais les amateurs montréalais ont soif de victoires. Il reste encore beaucoup de chemin pour permettre à l’Impact d’effacer les erreurs du passé, mais il est maintenant temps de réagir.

Pour le faire, je suggère la recette suivante :

1- S’entourer de vieux renards de la MLS comme les Frank Yallop, Sigi Schmid ou Bruce Arena dans le but de complémenter le travail de l’entraineur-chef montréalais, car je perçois encore une faiblesse technique du côté de Frank Klopas. Avec Jesse Marsch, on a laissé les choses aller et il n’était tellement pas prêt pour ça que les joueurs eux-mêmes se sont plaints de son manque de connaissances tactiques.

2- Créer une compétition interne dans le club et ne pas faire jouer un élément soir après soir même s’il connait une mauvaise performance. En gros, ne pas faire preuve de favoritisme car dans le passé cela nous a coûté de précieux points.

3- Établir 2 à 3 schémas tactiques qui feront l’identité de l’Impact, car année après année. on semble désordonné et le "Bleu Blanc Noir" subit plus souvent qu’à son tour. Sa seule arme depuis Jesse Marsch semble être la Contre-Attaque.

4- Depuis l’an 1, l’Impact a négligé une phase de jeux qui est relativement profitable en MLS étant donné la qualité respectable des gardiens : les phases de coup de pied arrêté. L’Impact est certainement la pire équipe lors des 3 dernières années à ce chapitre. Elle n’a d'ailleurs toujours pas marqué en 2014. C’est pourquoi cette phase de jeux devra être prise au sérieux dorénavant.