/cdn.vox-cdn.com/uploads/chorus_image/image/34294671/20140611_ads_bb5_185.JPG.0.jpg)
Malgré la défaite au dernier match face à D.C. United, l'Impact semble présentement dans une phase de transition. Alors que le club commence à trouver des solutions à certains postes névralgiques, certains autres facteurs demeurent de grands questionnements. Analyse rapide de ces récents changements en ce début de Coupe du Monde.
Ce n'était un secret pour personne et un sujet récurrent depuis belle lurette, si ce n'était carrément depuis l'entrée de l'équipe en MLS: le flanc gauche, particulièrement en milieu, était la plus grande faiblesse du club. Collen Warner étant devenu le souffre-douleur par excellence au club, il est ardu de croire que c'est en retour de ses services que nous avons trouvé la majeure partie de la solution. Et pourtant!
Issey Nakajima-Farran est vite devenu un joueur clé de l'attaque montréalaise. Il apporte de la vitesse, de la créativité et une dose de confiance en plus de décupler les options de début de saison qui se limitaient, à toutes fins pratiques, à soit donner le ballon à Mapp et espérer un débordement, soit lober à Di Vaio en désespoir de cause.
Jack MacInerney nous fait saisir de plus en plus pourquoi nous l'avons obtenu en échange d'un joueur stagnant: lorsqu'en forme, il a tout le potentiel pour être lorgné par de grosses cylindrées européennes. Sur le court/moyen terme, il est un appui inestimable en Di Vaio et celui qui nous permet de ne pas déjà s'arracher quelques cheveux à la pensée du départ prochain du #9 italien. Jack Mac, c'est six unités dans sa besace lors des huit derniers matches toutes compétitions confondues. Rien que ça.
Ces deux problèmes réglés jusqu'à preuve du contraire, c'est maintenant la défensive qui se met à attirer l'attention. D'abord en raison des arrivées de Mamadou Futty Danso via Portland et de Méchack Jérôme. Plus récemment à cause de la débandade qui a eu lieu contre DC United et qui pousse à se dire bêtement que marquer un but de plus par rencontre si on en donne autant est, somme toute, inutile.
Est-ce encore en partie un problème de système de jeu en général ou est-ce de plus en plus la faute d'individualités en soi?
On a beau apprécier les différents belligérants pour diverses raisons. N'en demeure pas moins que Heath Pearce, malgré une volonté énorme, est limité en termes de fiabilité défensive et d'anticipation.
Ouimette, à l'inverse, privilégie la prudence et la puissance dans les duels, ne reste peut-être que quelques hésitations de jeunesse à effacer ici et là.
Wandrille Lefèvre, voulant peut-être montrer sa fougue et sa confiance à la hausse, s'est montré à de nombreuses reprises trop agressif et volontaire, ce qui a ouvert quelques boulevards.
De ce côté, ce fut encore pire pour notre cher Hassoun qui jouait comme un joueur d'une équipe qui a deux buts à marquer, mais qui n'a rien à faire d'en accorder à nouveau. J'en viens à me demander, au bout du compte, si j'apprécie ou non ce côté kamikaze. C'est souvent beau, parfois payant, mais quelques fois très préjudiciable au bloc équipe.
Les milieux latéraux que sont Issey et Mapp, sans être des as de la défensive, font habituellement preuve d'une implication suffisante pour soutenir leur défensive et éviter que ne se créent des surnombres dans le premier tiers. C'est présentement Bernier et Bernardello qui se trouvent la plupart du temps devant eux. Y a-t-il donc UN élément qui nous échappe et qui crée le déséquilibre?
Difficile à dire. Chose certaine, le club est en recherche active de solutions. Après les arrivées de Danso et de Jérôme pour palier à l'absence des fantômes que sont Rivas et Lopez, c'est maintenant Jeb Brovsky qui fait ses valises pour la Grosse pomme. Également, bien que moins présent dans le paysage qu'en début de saison, Eric Miller est toujours dans le giron de l'équipe.
Nous pouvons dire qu'à défaut d'avoir trouvé une vraie solution se trouvent ici bon nombre d'essais potentiels. C'est de bonne augure.
Outre la défensive, l'échiquier de l'Impact semble plus complet que jamais. Seul un joueur parmi les "partants récurrents" s'attire plus de foudres que d'éloges: Felipe Martins. Celui-ci montre toujours par-ci par-là quelques flashes intéressants qui nous font douter de notre réelle opinion à son sujet, mais est plus souvent qu'autrement erratique quand ce n'est simplement invisible.
Pas de panique! La direction a signé cette semaine le milieu Gorka Larrea issu de la deuxième division espagnole. Je n'oserais m'avancer sur la portée que cette acquisition pourrait avoir sur le groupe. N'en demeure pas moins que même si cela s'est fait beaucoup trop tard au goût de plusieurs partisans, la direction est entrain de montrer qu'elle voit sensiblement les mêmes choses que nous et qu'elle s'attelle à la tâche pour améliorer la situation.
Après, si l'essentiel de notre saison en vient bientôt à se résumer au parcours en Ligue des champions, nous nous y présenterons, au moins, mieux nanti que prévu.
Sur ce, je souhaite à vous tous, amateurs du Beau jeu de partout, une Coupe du Monde des plus enlevantes.
Allez les Bleus!
Alain Soucy-Sergerie