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Notre équipe de cœur me fait vivre un certain syndrome de la page blanche par les temps qui courent. Suite à leur première victoire acquise par la peau des dents, je n'ai voulu ni être rabat-joie, ni verser dans l'optimisme aveugle. Je ne savais donc trop quoi vous dire...
Puis, vient un week-end sans match qui nous fait réaliser à quel point ce club peut en venir à prendre de la place dans nos vies. Une impression de grand vide sur 48h. À l'horizon, rien à anticiper, à attendre avec excitation.
Tout ça pour faire ensuite place au match de championnat canadien face au FC Edmonton en ce milieu de semaine. C'est peut-être dû au manque de réelle compétitivité. Peut-être aussi est-ce relié à l'absence criante de sentiment d'appartenance à la feuille d'érable chez moi. Toujours est-il que bien que je saisisse et admette l'importance de cette compétition, celle-ci ne m'enflamme pas plus qu'il le faut.
Voici donc quelques réflexions éparses en ces temps d'accalmie...
- J'ai beaucoup apprécié au dernier match le retour à une formule plus près de ce qui a été éprouvé lors des deux premières saisons. La présence de Jeb Brovsky et d'Hassoun Camara, comme latéraux, a semblé ramener au sein du bloc-équipe des repères qui n'existaient plus depuis le début de l'année. La combinaison de Patrice Bernier et Collen Warner a connu un bon match et a permis de rassurer les troupes.
- Évidemment, comme plusieurs, j'ai moins apprécié la présence de Jack McInerney à gauche. La volonté de faire jouer les deux buteurs simultanément est défendable. Celle de jouer en 4-2-3-1 aussi.
Hélas! Il semble qu'il faille absolument choisir entre les deux, puisque malgré son talent, le jeune États-Unien ne réussit pas à se démarquer à ce poste jusqu'à présent. Au moins, conscients du manque d'aise relatif du gars à gauche, Marco Di Vaio et Felipe Martins lui ont offert quelques séquences de permutation qui se sont avérées jolies, à défaut d'être foncièrement concluantes.
- Felipe est rarement un joueur moyen durant 90 minutes : il est soit partout comme un électron libre en mission, soit parfaitement invisible. Son dernier match a été très intéressant alors qu'il a pesé sur la charnière adverse et a été menacant en jouant avec le rythme des montées.
Cependant, il ne joue pas avec assez de constance pour que soit justifiable le fait que nous n'ayons encore vu que des bribes de ce que peut offrir Santiago González.
- Karl W. Ouimette continue de monter en puissance. Je me souviens à quel point l'organisation était fière de le présenter, il y a deux ans, comme leur premier " produit local pour la MLS ". J'étais également fier qu'un jeune Québécois atteigne ce niveau de performance et puisse pratiquer sa passion devant les siens.
Il sera intéressant de voir en quoi sera modifiée son utilisation après les retours - quasi hypothétiques - de Nelson Rivas et d'Adrian Lopez., aka "Piscu"
- Verra-t-on enfin Wandrille Lefevre et Blake Smith en action pour plusieurs minutes lors de la série de deux matches contre Edmonton? Il est déjà acquis qu'Evan Bush sera le gardien et que Sanna Nyassi et Hernan Bernardello feront le voyage pour le match aller.
Sinon, les paris restent ouverts:
- Un ou deux attaquants?
- Deux milieux défensifs dans l'axe ou deux paliers de quatre hommes?
On y va pour le " bon petit résultat " se disant ouvrir la machine chez nous? Ou on y va " all in " en espérant être déjà à l'aise en arrivant au Stade Saputo la semaine prochaine?
Mine de rien, ce match de mercredi revêt une grande importance pour la suite des choses de par les conséquences qu'un résultat X ou Y pourrait amener.
Une victoire à l'arrachée , ou carrément un mauvais résultat, aurait des conséquences désastreuses sur la confiance déjà trop fragile du groupe et ce, que l'alignement présenté soit un " A-" ou un " C ". En quoi importe le groupe envoyé?
Justement à cause du débat qui sévit déjà depuis quelques semaines, à savoir quelle est la direction et quel réel potentiel présente-t-elle, tous les joueurs sont censés faire partie intégrante du projet de jeu du club. En ce sens, même les joueurs moins réguliers , susceptibles d'être envoyés dans la mêlée, doivent fournir des résultats.
Pourquoi? Car on est en droit de prendre pour acquis que ceux-ci ont été correctement préparés physiquement et mentalement pour prendre la relève sur ce second tableau. On est en droit de penser que tous connaissent le rôle qui leur est attribué et les responsabilités qui les incombent.
À partir de là, que ce soit Brovsky ou Tissot, Ferrari ou Lefèvre, Felipe ou Gonzalez, il faut l'emporter. Toute autre finalité de cette confrontation contre Edmonton serait synonyme d'échec cuisant.
À Klopas de prouver qu'il n'est pas qu'un entraîneur, mais sait aussi être un bon manager dans la gestion de son effectif. C'est là où tout s'est gâté la saison dernière et nous nous en rappelons tous.