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Nous, partisans du bleu-blanc-noir, sommes par les temps qui courent assaillis par l'émotion quand vient le temps de discuter ballon rond. Dans le tollé de mécontentement qui sévit présentement, j'ai aussi besoin de critiquer, oui, mais en tentant de prendre un certain recul par rapport à la situation.
Aussi, parce que je ne serai jamais pour la virulence sans fondement, je reviens avec vous aujourd'hui sur mes propres critiques d'un article publié il y a déjà un mois.
Il est intéressant de voir comment ces différents points ont évolué depuis.
-Reconduire le même onze partant plusieurs matches consécutifs malgré l'absence de résultats
Des changements ont finalement eu lieu rendu au cinquième match de la saison. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ceux-ci n'ont pas été endossés par la majorité des partisans et hélas! encore moins compris. On citera principalement le retrait de Patrice Bernier, l'utilisation de Warner à toutes les sauces, la chaise musicale en défense gauche et, à toutes fins pratiques, chaque minute ou presque de jeu d'Andrès Romero, quelque soit le flanc occupé.
-L'utilisation des défenseurs (jeunes issus de l'académie, Heath Pearce, Camara dans l'axe)
Difficile d'écrire ce qui n'a pas été déjà écrit sur cet aspect. Le jeu de Matteo Ferrari ne prend pas du mieux et personne commence à percevoir un manque criant de volonté de s'impliquer et de prendre part à un collectif de jeu. Camara a passé trop de temps dans l'axe alors que le match durant lequel nous affrontions un des meilleurs défenseurs et joueur de tête du championnat Garber, il n'était pas là. Il semble par ailleurs exister un fort préjugé défavorable envers Wandrille Lefevre pour une raison qui échappe toujours au commun des mortels.
-Bernier coincé comme MD malgré son désir de contribuer à l'offensive
De ce côté, c'est on ne peut plus simple, Bernier a carrément été "benché" plutôt que d'être muté à sa position de prédilection. Position à laquelle, à mon humble avis, Felipe accomplit un boulot plus que moyen. Maintenant, je sais et me souviens que Bernier a eu des ennuis physiques. Ça peut en partie justifier qu'il ait été utilisé avec parcimonie lors des quelques dernières parties, mais Patrice lui-même ne semblait pas en parler comme si c'était assez handicapant pour rater des matches complets. Il a été moins bon lors des récents affrontements qu'il n'a été dans les saisons passées, certes. Cependant, en ces temps où nous n'avons à peu près plus de certitudes, il semblerait logique et naturel de faire appel au capitaine. Après, je dis ça, je dis rien...
-Warner décrié, mais en partie à tort
Décidément, quelques partisans ont maintenant pris en grippe Collen Warner et en ont fait le Davy Arnaud version 2014, bouc émissaire par excellence et coupable de tous les maux. Je ne tiendrai jamais un débat sur le potentiel apport offensif qu'il a à nous fournir, je vous rassure tout de suite. D'un autre côté, en tant que récupérateur, il fait plus souvent qu'autrement un travail intéressant et s'il existait dans le moment un semblant de relance, de contre-attaque dans cette équipe, on tirerait bien mieux profit de ces capacités. L'opinion générale tend vers le constat que ce n'est simplement pas sa faute s'il est envoyé sur les côtés plutôt que devant la défense. Je soutiens cette motion.
-Wenger est davantage un athlète qu'un buteur
Ici, changement spectaculaire, puisque l'athlète a justement été échangé "un pour un" contre un vrai buteur! L'ennui, c'est qu'on peine tellement en milieu de terrain qu'on n'ose pas adopter un schéma tactique qui permettrait de faire jouer Di Vaio avec McInerney. Le test avait été pas mal lors du dernier match nul, je ne comprends donc pas pourquoi ne pas avoir continué dans cette même veine. Je veux dire, si on me dit qu'on y est allé à un seul attaquant pour créer le surnombre en milieu et la "jouer prudente" sur la route, je répondrai qu'utiliser trois quasi-recrues qui n'ont pas vu d'action de l'année en même temps, c'est amplement suffisant pour annihiler le caractère prudent du choix tactique.
-L'utilisation de Smith et de Gonzalez
Qui? Dans ce cas-ci, tout le contraire du précédent, le statut-quo TOTAL! C'est davantage en secondes qu'en minutes qu'on devrait chiffrer la présence sur le terrain des deux jeunes pousses jusqu'à présent. Plusieurs seront d'accord avec moi que les deux ont pourtant montré un potentiel intéressant pour le peu qu'on a pu en voir alors qu'inversement, d'autres ont eu mille et une occasions de prouver qu'ils ne peuvent pas faire le travail.
Preuve qu'on en revient invariablement à la même question: quelle est la direction, quel est le projet derrière tout ça?
Les gens sont inquiets et avec raison. Ils veulent entendre ce que messieurs De Santis et Saputo ont à dire. Je m'avance peut-être en me faisant votre messager sur ce coup ; je crois que rendu à ce point, nous aimerions encore mieux se faire dire que nous avons un mauvais projet plutôt que de constater, de semaines en semaines, qu'il n'y en a peut-être carrément pas...