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Cavallino Rampante

Drapeau rouge pour Matteo qui voit son aventure montréalaise s'arrêter de façon brutale. Sans adieu, ni même une simple conférence de presse organisée par le club. Un paradoxe avec la classe du joueur sur le terrain.

Salut l'artiste.
Salut l'artiste.
USA TODAY Sports
Ferrari 612 Scaglietti

C'est durant un camp d'entrainement en Californie que la rumeur de la venue de Matteo Ferrari enflamme les réseaux sociaux. Un palmarès qui fait des envieux, triple vainqueur de la Coupe d'Italie, vainqueur de la Supercoupe d'Italie, champion d'Europe espoirs et une Coupe de Turquie comme dernier trophée avant son arrivé. Un champion des coupes, en sommes. Bien sûr, l'ancien espoir du football italien a perdu de son lustre, mais pas de sa classe. Une voiture de course au moteur surpuissant transformée en quatre places avec même la traction intégrale! La possible charnière centrale; Rivas-Ferrari fait rêver, mais comme chaque rêve, le réveil sera brutal.

Bello Matteo

Durant ces premiers matchs, voir ces premiers mois, ce duo sera impressionnant. Selon certains, à son haut niveau, elle représente déjà le gratin de la MLS. Une touche latine qui représente déjà la supposée mentalité européenne du club. Matteo, lui, se transforme en Roi Midas, tout ce qu'il touche, il le transforme en or. Des interceptions, des relances soyeuses, un positionnement intelligent qui nous font oublier ces quelques erreurs de concentration. Ferrari pourrait jouer en costard qu'on ne verrait pas la différence.

Malheureusement, le corps de Rivas le lâche, on se rend compte que Ferrari ne peut tenir la ligne seul et surtout que Rivas était très important, son complément parfait. Les lacunes du défenseur sont plus exposées et son rendement baisse à l'image de celui de l'équipe. Même si avec Nesta, les performances s'améliorent. Malheureusement, son nom est souvent accompagné lorsque les errances défensives sont mentionnées, pas toujours à tort.

N'oublions pas que si la défense était à la rue avec Ferrari, sans lui, c'était une autoroute. Par ailleurs, Wandou est son prétendant déclaré, Ferrari lui donnant les clés de la défense, pour reprendre ces mots. Un geste de seigneur.

"I think I deserved a better goodbye"

Après cette saison horrible, c'est les partisans laissés seuls, sans leurs Impact, qui pensent au futur. Mais ne rêve pas. La défense, point "faible" (loin d'être le seul...) du Bleu-Blanc-Noir est pointé du doigt et les solutions ne sont qu'utopies et non des solutions en mots concrets. La noirceur de la crainte plutôt que la lumière d'un brillant avenir. On se souviendra de ces tacles trop parfaits pour ces arbitres qui ne voyait pas la beauté du geste, mais préférait le sensationnalisme de siffler un penalty. Un joueur au franc-parler dans un club qui n'aime parler que pour ne rien dire.

Comme lorsque Matteo disait à la presse que jouer avec Nesta et Rivas dans une défense à trois était mieux que de l'utiliser à gauche dans une ligne de quatre. De plus, Ferrari était un exemple pour les jeunes, les hommages ont d'ailleurs fusé lorsque la nouvelle fût annoncée. Même les vétérans ont un grand respect pour lui, à l'image d'un Bernier qui oblige presque Ferrari à organiser une conférence de presse pour dire adieu aux partisans. C'est d'une tristesse. Un manque de respect de la part du club, une faute professionnelle.

La décision, en soi, n'est pas dépourvue de bon sens, on peut comprendre que Ferrari ne domine plus autant, que le club croit à la relève et que le salaire du défenseur était assez important. Mais la manière, maladroite, incompréhensible. Autant que certaines décisions prises par le club diront certains. Matteo peut partir la tête haute, deux coupes se sont ajoutées à son palmarès, mais la Ferrari manquait d'essence, rattrapé par ses machines physiques et c'est souvent dans ces moments la, qu'il est temps de dire au revoir.