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J'entends déjà les douces mélodies des trompettes de la renommée et les fanfaronnades des partisans enjoués. J'entends déjà les commentaires dithyrambiques des journalistes de la presse montréalaise. Pourtant, ce n'est pas parce que l'Impact est toujours invaincu depuis son départ pour la Floride qu'il faut s'enflammer.
C'est pourtant vrai qu'elle a plutôt une belle gueule cette équipe. En se débarrassant des joueurs plus ou moins utiles - voir même inutiles - comme Lamar Neagle et en recrutant des joueurs étrangers de qualité comme Andrea Pisanu, l'Impact est peut-être en train de réussir son virage culturel.
C'est en tout cas le cap imposé par Joey Saputo. C'est un secret de polichinelle: la précédente expérience avec Jesse March aux commandes ne lui a pas plu. Pourtant le coach pouvait se prévaloir d'une saison plus qu'honorable avec le club. Mais le jeu rugueux et physique nord-américain ne plaisait pas au Président. Il voulait de la tactique, de la technique, bref, du football plaisir.
Dans son dernier courriel adressé aux titulaires de billets de saison, Joey Saputo justifie l'embauche de Marco Schällibaum en précisant que:"la réalité de Montréal est différente de celle des autres villes nord-américaine. Nos supporters s'attendent donc à ce que nous ayons des joueurs européens et sud-américains" Il ajoute même, pour finir de nous convaincre, qu'avec l'entraîneur suisse "nous sommes entre bonnes mains". Et ce dernier ne lui a, pour le moment, pas donné tort.
Nous sommes d'accord, nous ne parlons que de matchs pré-saison. Mais certains points méritent déjà d'être soulignés. Tout d'abord, d'un point du vue comptable, l'Impact n'a toujours pas connu la défaite. 2 victoires, 2 nuls. Di Vaio, LA star de l'équipe, comtabilise déjà 3 buts et son entente avec son ancien coéquipier de Bologne Andrea Pisanu semble déjà effective.
Pisanu totalise de son côté 2 passes décisives pour un but d'anthologie marqué contre le DC United. Les joueurs paraissent plus solides mentalement que lors de la saison dernière, le milieu de terrain semble en jambe et la défense monte en puissance à l'image d'un Nesta dont il s'agit peut-être de la dernière année comme professionel.

Pourtant c'est de cette défense que surgissent les premières interrogations. Alors que la défense centrale est bien pourvue, la situation des latéraux est plus problématique. À droite, on semble se diriger vers une doublette Camara/ Brovsky mais c'est à gauche que les doutes subsistent. Dennis Iapichino a connu des performances en dents de scie la saison dernière et Maxim Tissot est peut-être encore un peu vert pour être un suppléant de confiance. Il lui faudra encore apprendre avant de faire face à la pression du monde professionel.
Attendons maintenant de voir quelle tactique Marco Schällibaum compte mettre en place et si cette dernière obligera les latéraux à jouer un rôle plus offensif au risque d'être plus friable sur les tâches défensives.
5-4-1, 4-2-3-1 ou 4-1-4-1?
Dans tous les cas, Di Vaio devrait jouer seul devant à défaut de lui avoir trouvé un coéquipier complémentaire pour l'épauler en attaque. Mais qui lui servira de passeur? L'an dernier c'est Felipe qui s'y est collé avec réussite. Mais l'entraîneur lui attribuera t-il le même rôle cette année ? Donnera t-il ce rôle à Pisanu? Mais qui prendrait le flanc gauche dans ce cas-ci à part l'inconstant Justin Mapp? Beaucoup de questions et un début de réponse dans trois semaines avec le début de l'équipe en championnat.
D'ici là, l'équipe à rendez-vous avec un éventuel premier titre dimanche contre le Columbus Crew de Federico Higuain.