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Montreal Impact : Trophées de Fin de Saison

Distribution des trophées de fin de saison.

Jean-Yves Ahern-USA TODAY Sports

En dépit des nombreuses difficultés vécues chez le bleu-blanc-noir en 2014, l'équipe aura quand même réussi à ajouter dans la foulée une seconde coupe Amway d'affilée à son armoire à trophées, emblème de la suprématie nationale.

D'un point de vue plus personnel, j'ai eu envie de souligner une dernière fois les bons coups - et quelques fois moins bons - de certains de nos joueurs au plan individuel durant cette troisième campagne en MLS parsemée d'embûches en leur attribuant quelques petits prix de mon cru.

* = mention honorable

1- Joueur le plus spectaculaire

- Marco Di Vaio
- Nacho Piatti
- Andres Romero
* Justin Mapp

Je devais au moins mentionner Mapp ne serait-ce que pour son efficacité générale dans les phases offensives. Cependant, son jeu moins diversifié et un peu plus prévisible que d'autres le disqualifie de cette catégorie.

Romero a sans contredit été spectaculaire. Il a offert de très belles pièces de jeu et souvent, ses replis défensifs - en comparaison avec ce à quoi il nous avait jadis habitués - étaient tout aussi impressionnants.

Malgré tout, si on parle vraiment en termes de justesse technique, d'aisance dans les dribbles et les contrôles, de capacité à dérouter une défense en un clin d'oeil et nous faire lever de notre siège du même coup, Marco et Nacho se retrouvent au "photo finish"...avec un nez en faveur de Piatti. Attrait de la nouveauté ou ma préférence pour les milieux axiaux en général?

2- Meilleur joueur à vocation défensive

- Matteo Ferrari
- Hassoun Camara
- Calum Mallace
* Gorka Larrea

Avec Gorka, si l'échantillon auquel on a eu droit est fidèle à la réalité, le gars est fiable, prudent et constant. "What you see is what you get" semble être son modus operandi ; je ne donnerai pas plus, mais je donnerai toujours ça. Excellent. Pas le meilleur du club, cependant.

Mallace est parti de loin pour venir souvent nous rassurer, parfois nous éblouir, voilà qui est tout à son honneur. J'aimerais néanmoins donner ce titre à un joueur qui a été encore plus présent sur le terrain tout au cours de la saison.

Entre Hassoun et Matteo, mon cœur balance et ma tête également. Le jeu de l'Italien a été maintes fois décrié dans les premiers mois et pour cause. En revanche, dans le dernier droit et la qualification pour la CONCACAF, il a joué un grand rôle de stabilisateur dans un club en manque cruel de confiance et de certitudes.

J'aime beaucoup Camara pour son implication, son athlétisme et ses montées à l'emporte-pièces parfois payantes. Au sein d'une équipe de fond de cave, il a été solide la plupart du temps, a remporté son beau lot de duels et a bloqué une quantité significative de tirs.

En partie parce que la charnière centrale a eu un rôle encore un brin plus ingrat que les couloirs cette saison, je donne le titre de peu à Ferrari.

3- Plus belle surprise

- Andres Romero
- Calum Mallace
- Issey Nakajima-Farran
* Dilly Duka

Dans cette catégorie, Duka mérite une mention pour le fait qu'il aura su nous faire en partie oublier l'absence de Justin Mapp en milieu de saison. Issey a eu un "parcours" similaire et termine troisième de peu. Nous ne nous attendions à rien du tout d'un gars du TFC acquis en retour de Collen Warner et j'estime que son bilan serait encore plus reluisant s'il n'avait pas été cloué au banc suite à un ou deux petits coups de moins bien.

Ça me brise presque le cœur de voir à nouveau notre Écossais ô si bien peigné rater un trophée parce que j'ai adoré son jeu cette saison. De l'autre côté, il m'apparaît presque impossible, en regard de la saison 2013 qu'il avait connu, de ne pas attribuer cet honneur à l'argentin. Viva Romerix!

4- Plus grande déception

- Hernan Bernardello
- Heath Pearce
- Felipe Martins
* Eric Miller

Je ne m'acharnerai pas longtemps sur Miller, évidemment : le gars est très jeune, a souvent été foutu dans la fosse aux lions avec des coéquipiers qui n'avaient d'un vétéran que leur âge et était forcé de tenter de créer de l'offensive sur son mauvais pied. J'ai eu une pensée également pour Sanna Nyassi qui était tout feu tout flamme au camp d'entraînement et qui s'est vite éteint avant de déguerpir chez le Chicago Fire (sans jeu de mot).

Mon commentaire à propos des vétérans défenseurs et de toute cette vague de "fausse profondeur" fait le tour du cas de Heath Pearce. N'ayant pas de si hautes attentes au départ placées en lui, il ne peut être LA déception. Au moins ça de pris pour lui.

Pour cet honneur, je me suis référé à mon article en deux parties Le onze partant des éléments à surveiller chez l'Impact en 2014 et y ai trouvé des trucs bien intéressants.

Tiré de la seconde partie disponible ici : http://www.mountroyalsoccer.com/2014/3/12/5490568/impact-de-montreal-2014-wenger-felipe-bernier-bernardello Il est plutôt drôle de relire cet article une fois la saison terminée, particulièrement le chapitre à propos de ce fameux leadership dont tout le monde parle dans le moment.

À propos de Felipe:

"Alors que plusieurs l'adorent toujours malgré ses nombreuses prestations en demi-teinte de l'an dernier (quoique les statistiques n'indiquent pas une moins bonne année qu'en 2012), d'autres commencent à clamer que l'idéal serait de l'utiliser en tant que joker de luxe (du moins, au sein d'un alignement digne de se battre pour les premières places).

À mon avis, il se verra offrir la possibilité de prendre une place de titulaire coulée dans le béton dès le départ. Dans les premiers matches, sans jouer sa saison en soi, on lui donnera un bout du trousseau de l'offensive, seul lui décidera vraiment de la suite des choses."

À propos de Bernardello:

Installé devant la charnière centrale, Bernardello avait déjà un gros impact et je m'attends à ce qu'il joue un rôle encore plus capital. Si des joueurs de la trempe de Marco Di Vaio et Clint Dempsey ont eu des arrivées moyennement concluantes, j'imagine que ce que nous avions vu de Bernardello, dans un contexte négatif de surcroît, augure plus que bien pour 2014.

Reste à voir si sa présence permettra vraiment à Patrice Bernier de passer de la parole aux actes et, rassuré par ses coéquipiers, de passer davantage à l'attaque tel qu'est son souhait (et le nôtre également, avouons-le!).

Bref, j'avais anticipé l'énième saison couci couça de Felipe, mais pas le fait que Klopas soit trop passif pour lui laisser autant de temps de jeu. Dans le cas de Bernardello, c'est ni plus ni moins le désappointement total. La palme va donc à Bernardello en regard des hautes attentes placées en lui.

5- Meilleur joueur "homegrown"

- Jérémy Gagnon-Laparé
- Karl W. Ouimette
- Wandrille Lefèvre
* Maxim Tissot

Je ne ferai pas durer trop longtemps le suspense sur celle-ci. Mes félicitations à Maxim Tissot pour son premier appel en équipe nationale et pour sa montée en grade durant l'année.

Au risque de me répéter, l'utilisation sporadique puis carrément inexistante de Karl W. Ouimette pendant le plus clair de la saison est l'un des éléments que j'ai trouvé les plus incompréhensibles considérant les performances mitigées et répétitives de plusieurs autres défenseurs, spécialement en charnière centrale. Il aurait pu prétendre au titre s'il avait eu plus de temps pour se prouver.

Idem en ce qui a trait à Lefèvre à un degré un peu moindre. Il a eu des sorties moins intéressantes, certes, mais en mon sens, jamais il n'aura joué de façon aussi erratique qu'un Krol, aussi peu (ou mal) impliqué qu'un Pearce ou encore aussi effacé qu'un Miller lorsqu'à gauche.

Sans surprise, le titre est remis à Jérémy Gagnon-Laparé pour tout le travail abattu en milieu de terrain et sa courbe de progression dont on ne saurait voir la fin dans le moment. Je persiste et signe à croire que ce sera le premier "académicien" à faire ses bagages pour l'Europe dans le moyen terme.

Sur ce, n'hésitez pas à lâcher en commentaire qui sont vos propres lauréats et à tous les fans de MLS, d'excellentes séries éliminatoires.