J’ACCUSE!

J'ai envie de crier au scandale. Mais qui m'écouterait?

Dans la MLS, il y a présentement 5 joueurs italiens. 4 jouent à Montréal: Di Vaio, Nesta, Ferrari et Pisanu.

Dans quelques jours, la ligue comptera peut-être un 6e joueur italien.

Et où pourrait-il éventuellement jouer? À l'Impact bien sûr!

Le 4 avril arrive en grande pompe Daniele Paponi, joueur de Bologne, le club qui nous a déjà fournit Marco Di Vaio et Andrea Pisanu.

Pour l'instant, et à la limite, rien de scandaleux.

Le propriétaire du club est italien, sa garde rapprochée est italienne, ses contacts sont italiens et l'équipe possède de grands joueurs transalpins capables d'attirer certains de leurs compatriotes.

Mais là où je commence à me questionner, c'est quand j'essaye de comprendre pourquoi toujours aller chercher des joueurs de seconde zone? Je m'explique.

Prenons le CV de M. Paponi.

Tout d'abord, relevons qu'il n'est pas très âgé: 24 ans seulement. Il a commencé sa carrière professionnelle très tôt en Série A, en 2005 à 17 ans. Et puis sa carrière s'est embourbée. Rapidement relégué avec la réserve, il est ensuite prêté à différents clubs de 2e et 3e divisions italiennes. En 2010, il signe à Bologne et n'a joué depuis que 15 matchs avec l'équipe première (pour 2 petits buts).

C'est ce que l'on appelle gentiment un second couteau.

Il rejoindra donc des grands joueurs et d'autres moins grands.

Son ancien coéquipier Andrea Pisanu en est un bon exemple. Lui aussi passé par Parme et Bologne, lui aussi faisant le yoyo entre des clubs mineurs, la réserve et parfois, l'équipe première.

Alors pourquoi aller chercher des joueurs de ce niveau?

Parce qu'ils sont italiens? Pas terrible comme argument.

Parce que l'Impact est à leur niveau? Je pense que l'Impact se sous-estime.

Parce qu'ils peuvent apporter quelque chose de plus? Pas certain. Pas certain du tout même.

Pourquoi ne pas aller chercher d'autres joueurs dans d'autres pays. En Espagne par exemple, en Grande-Bretagne ou en France où Montréal représente un beau défi sans barrières linguistiques.

Peut-être que je rêve un peu mais, il a quelques jours, Michael Owen annonçait sa retraite. Aurait-il été vraiment impossible de lui proposer un nouveau challenge? Était-ce seulement un problème financier?

Il y a beaucoup d'autres joueurs en Europe capables de défendre nos couleurs et offrant à l'équipe un niveau de jeu supérieur aux derniers joueurs transférés. Peut-être faudrait-il aller y jeter un oeil.

Maintenant, laissons la chance au coureur et voyons ce que M. Paponi peut nous offrir.

Je sais que s'il signe à l'Impact et qu'il réalise une saison de rêve vous me tomberez tous sur le paletot. Je n'aurais alors pas d'autres choix de présenter mes excuses et de manger mon chapeau!