Une saison en MLS comporte son lot de difficultés. Le calendrier de forme hivernal est typique des circuits nord-américains, ainsi que les longs déplacements en avion avec lequel les équipes doivent composer sur cet immense continent. Le tout fait en sorte qu'une saison est un long périple.
Je me suis posé la question suivante. À quel point une équipe de la MLS accumule les " Airs Miles" comparativement à des équipes évoluant dans d'autres championnats?
Grace à mon ami Google Map, j'ai calculé approximativement la distance que parcourt quatre équipes , des équipes connus des amateurs de foot montréalais.
Notez que pour chaque équipe, le trajet aller-retour est inclut, comparativement aux équipes de la MLS qui voyagent de ville en ville, avant de revenir à la maison.
J'en suis venu à la conclusion suivante:
Toutes les équipes des principaux championnats européens font au moins trois fois moins de voyagement durant le calendrier régulier que toute équipe du circuit de la première division nord-américaine.
Voici les chiffres :
Equipe |
Nombre de match |
Distance totale |
Distance moyenne par déplacement |
Impact de Montréal |
34 matchs |
59 672 KM |
3510 KM/MOY |
Bayern Munich |
34 matchs |
13 415 KM |
790 KM/MOY |
Paris Saint-Germain |
34 matchs |
18 940 KM |
1115 KM/MOY |
Ac Milan |
38 matchs |
11 526 KM |
690 KM/MOY |
Évidemment, certaines équipes parcourent plus de kilomètres que d'autres. Il s'agit d'une moyenne pour donner une idée.
Je ne suis pas un expert sur les conséquences du voyagement sur le corps humain. Mais je peux affirmer de source sûre que tout ce temps, passé dans un avion, cause des effets sur le corps humain. En plus, dormir dans une chambre d'hôtel avec un co-chambreur qui ronfle probablement, n'est pas excellent pour la préparation physique.
Vous voyez l'humour derrière ce commentaire, mais les joueurs de le MLS n'ont pas la chance de revenir à la maison pour dormir dans le confort de leur foyer. C'est un gros désavantage d'évoluer dans un circuit comme celui-ci.
D'un autre côté, certain dirons qu'être ensemble sur la route fait en sorte que l'esprit d'équipe se forge au fur à mesure. Je ne suis pas en désaccord, mais je crois qu'il est plus profitable à une équipe de s'entrainer tous les jours dans leurs installations et de profiter du "luxe" d'être à la maison.
Un autre facteur ,qui rend la MLS très singulière, est le fait qu'on traverse plusieurs fuseaux horaires et différents type de climat. Imaginez-vous de passer d'un match du mois d'octobre à Montréal et la semaine suivante être sous le chaud soleil de la Californie.
Aucun autre championnat au monde offre cette différence de climat et de fuseau horaire. Naviguer d'un fuseau horaire à un autre (peu importe la différence d'heures) a des effets sur l'être humain, quelque chose à considérer pour un préparateur physique.
Notamment, certains experts parlent de trouble de sommeil, fatigue chronique, manque de concentration et malaises gastro-intestinaux. Certes, cette particularité du circuit Garber est un élément de difficulté avec lequel seules les équipes de la Major League of Soccer doivent conjuguer.
Finalement, cette année sera moins compliquée pour l'Impact de Montréal, car l'équipe n'aura à disputer que six rencontres sur terrain synthétique. J'exclus les matchs en championnat canadien et ceux de la ligue des champions.
L'an passé, les vielles jambes de l'impact ont souffert de cette surface, une surface qui en a blessée plus d'un. Souhaitons qu'elle ne cause pas d'ennui aux défenseurs centraux qui, espérons-le, récuperent de leurs blessures.